Le Swing

L'histoire

Le swing n'est pas une danse en tant que telle. Il s'agit plutôt d'un courant musical issue du jazz et qui a inspiré de nombreuses danses sur plus d'un demi siècle.
On admet que les "danses swing" sont apparues dans les années 20. Elle n'ont cessées de s'influencer mutuellement, de donner naissance à d'autres styles. Et cela est encore vrai aujourd'hui.
Le swing a connu son âge d’or dans les années 30, avec la grande période des Big Band.
Certains parmi les plus grand jazzmen du XXe siècle ont fait leurs armes dans ce style : Louis Armstrong, Count Basie, Duke Ellington, Benny Goodman, Glenn Miller,...
Comme son nom l’indique, le swing est une musique qui balance, mélangeant rythme binaire et ternaire. Elle fait la part belle à l’orchestration et à l’arrangement. Il n’est pas rare de rencontrer un même morceau jouer de façon complètement différente par deux orchestres.
C’est avant tout une musique qui invite à la danse.
A partir des années 40s le pur swing amorcera un déclin avec l’apparition du Be Bop. Les orchestre Be-Bop se veulent plus petit et mettent davantage en avant les talents de solistes de leurs membres.
A la fin des années 50s le style continuant d’évoluer, le rock’n’roll fera sa grande apparition. Et l’histoire de cette musique n’a pas encore finie d’évoluer générations après générations.
Il existe de nombreuses danses swing. Parmi les plus connues on citera le lindy Hop, le Balboa ou encore le Shag.

Le Lindy Hop

Le plus célèbre doyen des danses swing est indiscutablement le Lindy Hop, qui connaît un net regain d'intérêt depuis quelques années et restera comme un élément fondateur des danses du XXe siècle.
Il est difficile de cerner les racines du Lindy Hop tant elles sont nombreuses et variées : danses traditionnelles africaines, danses animalières, claquettes, charleston, foxtrot,… Les sonorités swing de l’époque ont inspiré la jeunesse noire américaine qui organisait alors des «  rent parties » dansantes  dans des appartements.
Mais c’est dans le quartier de Harlem à New York que le Lindy va entre dans la lumière. C’est là en effet qu’ouvre le Savoy en 1928. Seul club à accueillir aussi bien clients blancs que noirs, il va rapidement devenir la captitale du Swing.

Quant à l’origine du nom Lindy Hop lui-même, les sources divergent :

• Le terme Lindy viendrait de l’argo pour désigner une jeune femme. Tandis que le hop serait référence à un peu de Texas Tommy, danse du début des années 20

• La légende la plus courante serait un clin d’oeil à la premier traversée de l’Atlantique par Charles Lindberg en 1927.
  La paternité en est même parfois attribué à «  Shorty » Georges Snowden, célèbre pensionnaire du Savoy, en réponse à l’interviex d’un journaliste lors d’une compétition locale.
  

Quoiqu’il en soit le Lindy Hop va rapidement conquérir le pays lorsque Herbert «  Whitey » White, videur au Savoy, regroupe les meilleurs danseurs du club au sein d’une troupe, les Whiteys Lindy Hoppers.
Parmi eux les plus connus resteront sans doute Frankie Manning, Norma Miller, Leon James ou encore Al Minns.

Le mouvement devient viral et finira par gagner la communauté blanche, qui se mettra alors à le danser à son tour. Mais cette version héritera du sobriquet de « Jitterbug » (ou gesticulation du cafard).
Le Lindy Hop débarquera à l’écran à Hollywood.sous la baguette de Dean Collins.
Mais il restera encore avant tout une danse pratquées dances les salles de bal. Il n’aura pas droit de cité dans les écoles de danse qui, elles, privilégient les standard européens du moment. Cela explique qu'il y ait de très nombreuses variantes de danses swing selon les régions et des styles complètement différents. 

Après guerre le Lindy Hop commencera à décliner alors que les réalités économiques rattrapent les salles de spectacles et que les Big Bands cèdent la place à des formations plus petites.
La musique changeant le Lindy Hop va peu à peu céder le devant de la scène à d'autres danses et tomber dans l’oubli jusqu’au début des années 80.
A cette époque, aux quatres coins du globe, des passionés de danses vont redécouvrir le lindy hop au travers de vielles vidéos d’époques. Epoustoufflés ils vont cherche à en savoir plus et sortir quelques anciennes légendes de leur retraites (Al Minns, Pepsi Bethel, Frankie Manning ou encore Norma Miller). C’est le début d’un revival qui continue encore. Les légendes s’en sont allés mais d’autres ont repri le flambeau.

La Balboa

Le Balboa est une autre danse swing qui se danse sur huit temps comme le Lindy.
C’est une danse qui peut résumer à elle seule les influences qui se sont mélangées au cours de ces décénies.
Tout commene cette fois sur la côté Ouest des Etats-Unis dans la région de Los Angeles. La population s’y densifie en même temps qu’apparaisent des salles de bal près des plages. Nous sommes dans la seconde moitié des années 20.

Au Sud de cette one la péninsule de Balboa n’y échappe pas. Tout d’abord au Balbon Pavillon (terminus des lignes de transport), puis au Rendez-Vous Ballroom. Mais l’affluence est grande et les salles petites. Pour rentabiliser l’espace les propriétaires instaurent des règles : interdits de se déplacer, et obligation de danser buste contre buste. Les danseurs s’adaptent. Le Balboa Shuffle est né.

Un peu plus au Nord, la jeunesse américaine qui pratiquait jusqu’alors le FoxTrot et le charleston découvre la musique Swing. Leur danse évolue, chaque danseur essayant de créer son propre style pour se démarquer. Là encore le manque d’espace conduit à danser en restant proche de sonou sa partenaire. En contrepartie les jeux de jambes s’affolent. 
Il n’y a alors pas vraiment une danse à proprement parler mais une myriade de Swing qui se retrouvent sur la piste. C’est ce que l’on appela aussi le Bal Swing.

Les deux communauté Balboa Shuffle et Bal Swing s’ignoreront pendant des années.
Ce n’est qu’en 1940 qu’elles se rapprochent avec l’ouverture du Hollywood Palladium où vont se produire les plus grands orchestres (Benny Goodman, Tommy Dorsey, Lionel Hampton,…). Mais toujours sans se mélanger.

Avec l’arrivée du Lindy Hop sur la côté Ouest vers 1937, les jeunes vont lentement abandonnés le Bal Swing pour le Linfy Hop.La seconde guerre mondiale arrêtera définitivement le mouvement.

Ce n’est finalement qu’en 1961 que les danseurs historiques de Bal Swing et de Balboa Shuffle vont se retrouver et commecer à partager leurs danses lorsque Disney invite Benny Goodman à se produire pour l’inauguration de leur Carnation Plaza.
Les bases du balboa moderne sont enfin posées.
Il faudra toutefois attendre 1984 et la rencontre entre une jeune danseuse Sylvia Sykes et le danseur de Bal Swing, pour que le Balboa reprenne enfin son essor.

Le Shag

Le Shag ou plutôt le collegiate Shag est une autre des ces danses swing apparues pendant les années 30. Comme son nom l’indique c’était une danse pratiqué par les jeunes de l’époque.
Son origine reste flou. Elle serait inspirées des pas de Big Apple, dansée dans la commuanuté noire dès les années 20.

Les jazz roots

Si le swing fait la part belle à la danse à deux, il est également de routine solo devenues célèbres et partagées par toute la commuanuté Swing à travers le monde.
En voilà quelques extrait.

Le Shim Sham

Devenu quasiment l’hymne internationnal du Swing, c’était à la base une chorégraphie de claquette que Frankie Manning aurait adapté pour les danseurs de swing.

Le Big Apple

Inspirée de la danse du même nom, cette routine a été écrite pour le film Keep Punching dans lequel apparaissent les Whitey’s Lindy Hopper